Monuments

et autres édifices remarquables

« De l’architecture ancienne, il ne reste que des miettes à Villé, mais certaines valent la peine qu’on les ramasse ».

(cf. Le Val de Villé, un pays, des hommes, une histoire – page 471)

 

Cette citation d’André Dubail, reprise par Francis Dreyfuss dans l’ouvrage « Villé Insolite » dont il a été la cheville ouvrière et l’un des plus fervents artisans, illustre fort justement le contenu de ce chapitre.

En déambulant dans les pittoresques et nombreuses venelles, le promeneur découvre des styles architecturaux du 17e siècle, de superbes bâtisses du 18e siècle, une Maison Art Nouveau et bien d’autres curiosités étonnantes et insoupçonnées.

Monuments à Villé (67)
Monuments à Villé (67)
ENSEMBLE PAROISSIAL de Villé

Composé de l’église paroissiale Notre-Dame de l’Assomption, du cimetière bourgeois et du presbytère catholique, cet ensemble est l’élément majeur du patrimoine monumental de Villé. Son intérêt historique et architectural, qui dépasse largement l’échelle communale, lui a valu en 2014 l’inscription aux monuments historiques dans toutes ses composantes : le presbytère et son environnement paysager, l’église paroissiale et son mobilier ont rejoint le cimetière bourgeois (inscrit monument historique en 1995).

MAISON d’ORNANO
MAISON d’ORNANO

 10, place du Marché

 

Construite au 18e siècle, elle fut résidence de chasse des invités de la famille Choiseul-Meuse, à l’époque où la seigneurie s’étendait de Scherwiller à Provenchères et à la vallée de la Bruche. Au moment de la Révolution, elle fut rachetée par Frédéric Joseph Hirn, maire de Villé. Par le jeu des mariages et des héritages, elle revint à Philippe d’Ornano (1807-1886), cousin de Napoléon III et sous-inspecteur des forêts de Villé. Elle est aujourd’hui propriété de la famille Fritsch. Sur le côté droit de la bâtisse, un porche donne accès à des dépendances, des écuries ainsi qu’à un très beau jardin.

MAIRIE (et ancien Tribunal)

21, place du Marché

 

Œuvre de l’architecte colmarien, Victor Heilmann, la Mairie est édifiée en 1878 ; cette bâtisse construite à l’époque du Reichsland (1870-1918) est réalisée par Antoine Rinaldi, un maçon italien originaire de la région de Udine, dans le Frioul, arrivé en 1875. On lui doit également la maîtrise d’œuvre de plusieurs bâtiments en brique à Villé et la colonie de vacances « Le Beau Manoir » de Fouchy.

MAISON à ORIEL

place Charles de Gaulle

 

Daté du 17e siècle, cet oriel en grès tire son originalité du fait qu’il s’élève sur deux étages (généralement construits en bois, les oriels sont limités à un étage). Il se singularise également par sa base en forme de pyramide inversée ; le toit se termine par une large corniche moulurée. Les fenêtres du rez-de-chaussée et du premier étage étaient autrefois ornées de panneaux peints qui conféraient à cette construction une originalité supplémentaire.

MAISON CHOISEUL MEUSE

rue Louis Pasteur

 

Hôtel particulier du 18e siècle – Propriété des « Seigneurs » de Villé jusqu’à la Révolution française. Aujourd’hui propriété de la Communauté de Communes de Villé, ce bâtiment accueille dans ses locaux FABLAB L’inspirateur.

Maison « ART NOUVEAU »
Art Nouveau à Villé (67)

rue Louis Pasteur

 

Construite au tout début du 20e siècle, cette belle bâtisse, exemple unique à Villé et dans l’ensemble du canton, présente d’harmonieuses lignes courbes sur toute la façade. Le pignon est percé d’un œil-de-bœuf situé au-dessus d’une porte cintrée. Des corbeaux décorent les balcons aux gracieuses volutes galbées du premier étage. Au rez-de-chaussée, une porte flanquée de deux vitrines est surmontée d’une vaste arcade aux formes élégantes.

 

Successivement épicerie fine, puis banque, ce bâtiment abrite aujourd’hui un magasin d’optique.

« QUARTIER des MILLIONNAIRES »
« QUARTIER des MILLIONNAIRES » à Villé (67)

Ainsi nommé en raison de l’homogénéité de quatre bâtisses à l’architecture de qualité, construites entre 1900 et 1935, ce quartier se situe entre la rue d’Albé et la rue des Tonneliers (ouverte vers la rue du Mont-Ste-Odile et voie privée sur son aboutissement rue d’Albé).

 

Rue d’Albé :

 

  • n° 3 : maison construite après 1903, de couleur vert d’eau, à l’avancée en forme d’oriel
  • n° 5 : construction plus récente (1935), de couleur jaune pâle, avec une avancée surmontée d’un balcon

 

Rue des Tonneliers :

 

  • n° 7 : belle bâtisse de couleur rose pâle, qui a connu plusieurs agrandissements entre 1900 et 1935
  • n° 11 : maison de couleur gris clair, également construite dans le premier tiers du 20e siècle.
Ancien ABATTOIR

Construit comme la mairie en 1878, l’abattoir est en fonction jusqu’en 1955 environ, lorsque l’abattage communal est interdit pour répondre à de nouvelles normes d’hygiène. Le local est ensuite utilisé comme dépôt du syndicat des eaux et dépôt communal. L’étable attenante est transformée dans les années 1980 en vestiaire pour le nouveau stade de foot. Aujourd’hui, le bâtiment sert de dépôt pour du matériel divers.

Ancienne PRISON

La friche, que la commune de Villé s’apprêtait à raser, est rachetée par Roger Siffer, un « enfant » de Villé aux multiples talents, qui comptait en faire une « Chouc bis » (en référence à la Choucrouterie, le restaurant/cabaret qu’il possède et dirige à Strasbourg). Le projet n’aboutit pas et le bâtiment rénové abrite désormais des logements.

ENCADREMENT ROCOCO

8, rue du Mont Ste-Odile

 

On peut admirer ici un bel encadrement de porte de style rococo, non daté, et en particulier une coquille Saint-Jacques au sommet du linteau (« de facture exceptionnelle » selon André Dubail). Il s’agit de l’entrée de l’ancienne pharmacie de Villé, bâtiment qui abrita aussi en d’autres temps le temple protestant et même la gendarmerie.

Autre linteau singulier
Linteaux singulier à Villé (67)

Passage des remparts

 

Il s’agit d’un curieux linteau d’une porte de jardin, datée de 1733, imitant la forme d’un toit avec trois rangées de tuiles surmontées d’une faîtière.

 

Quelques autres linteaux sont répertoriés dans l’ouvrage « Villé Insolite », cité plus haut.

MONUMENTS PUBLICS

Plusieurs fontaines et sculptures agrémentent places et rues de Villé :

 

  •  « Stockbrunne » à l’angle de la rue de la Libération et de la rue Louis Pasteur,
  • Fontaine de la Porte Haute, déplacée et réinstallée place des Musiciens, où elle a rejoint la sculpture éponyme offerte à la municipalité par l’Harmonie 1896 au moment de sa dissolution,
  • Fontaine en pierre de taille sculptée en 2007 par François Kernel et Olivier Badermann, située place Charles de Gaulle, sur le côté de la Mairie
  • Fontaine de la place de la Gare, devenue « bac à fleurs » ; a été réalisée en 1989 par les maçons Georges Postal et Claude Prince
  • Monument du bicentenaire de la Révolution française, installé place de la Liberté (à proximité de la synagogue)
  • Stèle « René Kuder », en pierre de grès, installée sur le Square du même nom, lui-même bordé par la rue René Kuder (à proximité de l’église paroissiale Notre-Dame) ; un médaillon de bronze réalisé par Jean-Luc Hattemer montrant le profil de René Kuder y est apposé. La stèle a été inaugurée lors du centenaire de la naissance de l’artiste, fêté le 21 novembre 1982. À quelques mètres de là, au n° 24 de la rue du Général Leclerc, se trouve la maison natale du peintre.

 

A noter sur ce même square la présence d’une autre sculpture : il s’agit d’une œuvre en grès des Vosges, réalisée en décembre 2015 par Monsieur Philippe Marquis à l’occasion du « Noël des cœurs » et offerte à la municipalité par le Tarot Club de Villé.

Sources :

Villé Insolite – Histoire et anecdotes, réalisé par la Commune de Villé (conception graphique/plans : Atelier C – www.atelierc.com) Impression : IDS Sélestat

Pour la stèle « René Kuder » : document personnel privé A.W.

Aller au contenu principal